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"Israël/Palestine" en thème de fond

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Message  clomani Mar 23 Juin - 10:48

Grâce à ma passation à la dizaine supérieure, je peux aller au cinoche l'après-midi au Cinéma des Cinéastes pour le même prix que le matin au Pathé. Donc j'ai vu deux films en une semaine : tous deux sur fond d'Israël/Palestine...

AM'REEKA (ou Amerrrrrrika en français). Le "pitch" ? Une Palestinienne, divorcée, chrétienne et son fils, en a tellement marre d'être humiliés aux check-points, de mettre 6h pour faire en voiture ce qu'ils faisaient avant en 10 mn, qu'elle décide un beau jour de quitter sa terre, son père, sa mère pour rejoindre sa soeur aux USA.
Elle part donc avec son fils, adolescent, rejoindre la frangine, mariée elle aussi à un Palestinien, médecin, du côté des grands lacs (Chicago je pense). Ca se passe juste après le 11 septembre ! Donc le toubib commence à être boycotté par ses patients, et le racisme des Américains devient de plus en plus évident. L'adolescent en souffre tout autant que sa mère. La soeur, elle, en veut à son mari parce qu'il s'écrase lorsqu'on les invective... parce qu'elle, elle aime sa terre, elle est Palestinienne et en est fière. C'est donc un film sur la façon dont on vit à l'étranger, aux USA, quand on vient des territoires occupés (Bethléem)... il y a d'ailleurs un imbroglio croustillant lorsqu'à l'arrivée, la mère est interrogée par l'Immigration Officer.
Film charmant...
Hier :
JAFFA
Là, ça change. Jaffa est la ville au Sud de Tel Aviv (très joli bord de mer avec la vieille ville juste derrière... et la ville "moderne" qui pourrit tout le paysage... les Israéliens n'en ont rien à foutre, de la beauté du paysage... ça c'est mes réflexions personnelles lorsque j'étais allée dîner au bord de la mer à Jaffa) où Arabes (Palestiniens) et Israéliens vivent ensemble... sans trop de problèmes (apparents en tout cas).
L'histoire se passe chez un garagiste israélien, marié à une femme plus jeune que lui, deux enfants : un fils aîné qui a des rapports conflictuels avec sa mère surtout... et une fille, plutôt inexistante, très inexistante même. Le garagiste a comme salariés un Palestinien, Hassan et son fils, tous deux très dévoués, bons ouvriers. Mais Meir, le fils du garagiste est un petit con xénophobe, alcoolique, dépravé, qui se défoule de ses frustrations sur Hassan ou son fils (joué par un acteur qui a des traits "à la Delon jeune" ! super beau mec). La fille, Mali, entretient en cachette une liaison avec le jeune ouvrier arabe, fils d'Hassan, qui travaille dans le garage de son père. C'est une histoire d'amour qui date d'il y a longtemps... ils se retrouvent le soir sur une colline au-dessus de Tel Aviv. Et voilà qu'ils décident de s'envoler tous deux du nid, en cachette... parce qu'elle est enceinte. Tous les préparatifs se font en douce... Et la veille du grand jour, Meir a une dispute terrible avec sa mère, qui lui demande de partir, de quitter la maison assez violemment. Il va donc se bourrer la gueule (comme d'habe visiblement)... et sa soeur, qui a planqué les sacs de voyage (car les 2 amoureux doivent prendre l'avion le lendemain) au garage, prévient son amoureux que Meir va probablement dormir au garage. Le garage ouvre (ouvert par le père et le fils palestiniens), Meir cuve après avoir vomi partout... au-dessus des sacs de voyage. Le jeune Arabe est donc un peu inquiet. Une fois debout, Meir commence à agonir Hassan d'insultes parce qu'il ne veut pas faire une réparation d'urgence vu qu'il a du boulot sur une autre voiture, celle d'un bon client du garage... alors que le nouveau client est de Tel Aviv et qu'il vient là parce que c'est le plus près. Meir bouscule le père, l'insulte, et le fils d'Hassan vient donc affronter Meir et sa méchanceté. Une bagarre éclate et voilà que Meir, mal assuré sur ses 2 jambes à cause de sa cuite, va se fracasser le crâne sur le sol... suite à un coup de poing du jeune Palestinien.
Donc on peut imaginer les conséquences... douleur d'une mère et d'un père qui perdent leur enfant... douleur de la jeune fille qui voit son voyage annulé, le mariage en cachette aussi, parce que son amoureux arabe a tué son frère juif ! Tout le monde perd tout dans l'affaire. Le vieil Hassan perd son job, le jeune va en prison (9 ans), les parents juifs ont perdu un fils, la jeune fille veut aller se faire avorter (car elle était enceinte) et y renonce... c'est atroce. C'est un moment extrêmement lourd du film. Puis la vie continue, Mali demande à ses parents de déménager en même temps qu'elle leur dit qu'elle est enceinte d'un homme marié... ce qu'ils font. Enfin, le jeune homme (Taouk ? pour moi, taouq, ça veut dire poulet... mais Taouk ça peut être différent) bénéficie d'une remise de peine et sort. Je ne vous dis pas la fin...
Mais c'est vraiment un très beau film. On voit combien il est difficile de vivre en Capulet et les autres (mince, j'ai oublié l'autre famille)... Moi j'ai pris ça comme une critique de la "mère juive" qui a tous les droits sur sa lignée et qui ne se remet jamais en question...
Certes, j'ai raté les 5 premières minutes... où la famille a dû être "posée"... mais bon, voilà comment j'ai interprété le film.
En tout cas, ça pleure, ça souffre, et j'en arrive à me demander si la souffrance ne fait pas partie de la culture juive tellement les acteurs la représentent bien !
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