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Le Myanmar en 2008

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Message  clomani Mar 29 Avr - 18:40

Ca va toujours aussi mal. Là-bas aussi, les moines se bougent... et s'en prennent plein la gueule...
Pendant ce temps, la junte s'en met, elle, plein les poches, soutenue qu'elle est par Total entre autres, le tourisme de masse qui ferme les yeux sur les exactions (faudrait voir si le boom touristique a recommencé), et le soutien du gouvernement chinois Cheese ...
Lisez plutôt... (désolée pour la mise en page mais j'y arrive pas, là...)

MYANMAR
La colère gronde encore dans les rues
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Depuis
peu, on assiste à une reprise des manifestations contre la junte. A
quelques jours d'un référendum crucial pour les militaires, ces
derniers manifestent une grande nervosité face aux aspirations
démocratiques des Birmans.
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Les moines appellent la junte militaire au pacifisme
AFP
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Les 26 et 27 avril, des manifestations ont éclaté sporadiquement dans
plusieurs villes birmanes, alors que des élections sont prévues en mai
au sujet d'une nouvelle Constitution. Plus de 50 manifestants, menés
par une vingtaine de moines en robe safran, ont tenté de se rendre à la
célèbre pagode Shwegadon [le plus haut lieu spirituel du pays], à
Rangoon. La police a procédé rapidement à des interpellations. Les
autorités interdisent aux bonzes d'entrer dans la pagode depuis les
grandes manifestations de septembre 2007. Nombre de religieux ayant
prévu de se joindre à la marche ont été arrêtés dans les autocars qui
les amenaient des banlieues et des villes voisines. Plus de
100 personnes sont également descendues dans la rue à Sittwe, la
capitale de la province à majorité musulmane de l'Arakan, dans l'ouest
du pays. De petites manifestations se seraient également déroulées dans
d'autres localités. Les forces de sécurité ont bouclé la plupart des
monastères de Rangoon, empêchant toute entrée ou sortie des moines.



Ce sont là les premiers signes d'agitation depuis la brutale répression
de la "révolution safran" de septembre 2007. "D'autres manifestations
sont également attendues dans les prochains jours, la colère ne cessant
de monter à l'encontre du régime", assure Khin Ohnmar, un militant
vivant à Chiang Miai, en Thaïlande, qui entretient des liens étroits
avec les meneurs. Les troubles ont été déclenchés après la décision du
gouvernement d'organiser un référendum le 10 mai. Ils devraient
s'amplifier dans les jours précédant le scrutin. La nervosité gagne
visiblement la junte militaire à l'approche de cette date, et le
résultat ne fait guère de doute. Le régime annoncera certainement
qu'une majorité écrasante des électeurs a approuvé le texte, qui dans
la pratique permettra à l'armée de conserver le pouvoir politique des
dizaines d'années encore. Mais les signes de rejet de la Constitution
par une grande partie de l'électorat se multiplient. La rancœur et la
colère enflent de jour en jour. La haine envers les généraux ne
s'apaise pas non plus chez l'homme de la rue, durement touché par une
inflation galopante. "Le pays est un volcan social prêt à entrer en
éruption", prévient un homme d'affaires birman. "Il suffit d'une
étincelle pour mettre le feu aux poudres." Les prix flambent, et près
de 90 % des ménages dépensent plus de 80 % de leurs revenus rien que
pour se nourrir. Malnutrition et pauvreté prennent des proportions
alarmantes, pendant que la junte consacre d'énormes sommes à l'achat
d'armements et de matériel militaire.



La dégradation dans la vie quotidienne n‘empêche pas le général Than
Shwe, un homme qui cultive le secret et vit reclus, d'aller de l'avant
avec son projet d'institutionnaliser le régime militaire. Il a fallu à
l'armée plus de quatorze ans pour rédiger la nouvelle Constitution. Les
modalités du référendum ne sont pour la plupart pas encore connues, et
le projet constitutionnel lui-même n'a été rendu public qu'il y a deux
semaines. Les médias locaux ont reçu l'ordre de n'évoquer en aucun cas
la campagne pour le "non". Pour autant, certains Birmans n'hésitent pas
à exprimer leur hostilité, avec comme résultat inévitable de se
retrouver derrière les barreaux. Le principal parti d'opposition, la
Ligue nationale pour la démocratie d'Aung San Suu Kyi, a ainsi fait
savoir qu'il s'opposait à la nouvelle Loi fondamentale, en partie parce
qu'il avait été exclu du processus d'élaboration, mais surtout parce
que le texte est antidémocratique. Le président doit être un militaire,
un quart des sièges au Parlement sera attribué sur décision du chef des
armées. Enfin, l'armée se réserve le droit de renvoyer tout
gouvernement civil qui, à ses yeux, mettrait en péril la sécurité
nationale.



Mais, si les chances de l'opposition prodémocrate paraissent bien
minces, tout espoir n'est pas perdu. A 74 ans, Than Shwe est gravement
malade et son emprise sur l'armée n'est plus ce qu'elle était. Ses
jours sont manifestement comptés. Il est atteint d'insuffisance rénale
et doit subir une dialyse quotidienne. "Il est pratiquement mort",
affirme un diplomate asiatique proche du vieux général. Pour couronner
le tout, de profonds clivages sont apparus dans les hautes sphères
mêmes de la hiérarchie militaire. Si aucun signe concret ne laisse
présager une "révolution de palais", une nouvelle vague de
manifestations déferle déjà dans les rues et risque de s'amplifier dans
les prochains jours, avant le scrutin. La plupart des Birmans y voient
la première occasion - depuis les élections de 1990, remportées haut la
main par la Ligue nationale pour la démocratie [résultat jamais reconnu
par la junte, qui a emprisonné de nombreux membre du parti vainqueur] -
de dire à quel point ils exècrent ce régime militaire. En cette période
incertaine pour l'armée, les choses peuvent changer, et ce rapidement.
A tout le moins, les Birmans continueront à descendre dans la rue en
mai pochain.

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