Quelques uns résistent
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Quelques uns résistent
http://www.rue89.com/2008/07/03/outrage-suite-le-recit-de-son-audience-par-un-internaute
Invité- Invité
Re: Quelques uns résistent
dans les réactions, y' a l' histoire du type qui a enregistré la conversation avec le keuf (borne vélib) et qui a obtenu gain de cause auprés de l' IGS....comme quoi:
C'est VRAIMENT UN ABUS DE POUVOIR (posté par Les chats)
lamentable il va vers le flic pour lui demander où trouver une borne
vélib et se retrouve avec un PV
Je mets l'article avec le lien pour ceux qui n'ont pas l'ADSL
Quotidien LE MONDE du 13.06.2008
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/06/13/j-ai-perdu-mon-sang-froid-je-l-ai-traite-de-grosse-merde_1057678_3224.html
L'histoire est banale et affligeante, mais elle aurait pu
injustement conduire Alexandre S. devant un tribunal correctionnel. Le
17 novembre 2007, à 2 heures du matin, cet homme âgé de 29 ans, sans
emploi, circule à vélo rue de Lappe, en sens interdit, dans le 11e
arrondissement de Paris.
Croisant un agent de la police, il s'arrête pour lui
demander où se trouve la borne Vélib'la plus proche. "90 euros d'amende
pour sens interdit", l'avertit aussitôt le policier.
Alexandre S. proteste, invoque le fait qu'il est à vélo. "La loi est la même pour tout le monde",
lui répond-on avant de contrôler ses papiers dans un car de police.
Mécontent, Alexandre S. devient caustique. A partir de là, les faits,
reconstitués minutieusement par l'inspection générale des services
(IGS), la police des polices, s'enveniment.
LES ÉCHANGES ENREGISTRÉS
L'énervement a gagné le gardien de la paix Julien C., 27 ans, qui
déclare à Alexandre S. : "Tu vas commencer par fermer ta gueule, toi,
ou ça va mal se passer !" L'homme à vélo veut filmer la scène
sur son téléphone portable. L'agent le lui arrache des mains, demande à
un autre policier d'effacer la séquence et lui restitue l'appareil, en
lui enjoignant : "Ferme ta gueule, espèce de grosse merde !"
Emmené dans le car de police, Alexandre S. met discrètement en marche
son téléphone portable dans sa poche et enregistre, à 2 h 53, les
échanges : 3 minutes de son qui vont se révéler précieuses.
Car la situation se détériore. Alexandre S., qui a déchiré
son amende, est emmené, menotté, en garde à vue, mis à nu, agenouillé.
Il restera onze heures dans le commissariat, où il craque et
pleure. A sa sortie, le lendemain, à 13 heures, il a une convocation
pour le 22 janvier 2008, devant la 30e chambre correctionnelle pour
"outrage". L'agent Julien C. a porté plainte contre lui. Il
assure qu'il a été insulté parce qu'il est noir. Cinq autres policiers,
présents sur les lieux, corroborent.
L'avocate d'Alexandre S. lui conseille alors d'aller raconter son
histoire à l'IGS, sans trop y croire. "Contre six policiers, mon client
n'avait quasiment aucune chance", soupire Laurence Léger.
Erreur. Comme le prouvent les procès-verbaux que Le Monde s'est procurés,
l'IGS ne va faire montre d'aucune indulgence envers les policiers qui,
lors des premières auditions et confrontations, maintiennent leur
version des faits. Mais les descriptions d'Alexandre S. sont précises
et, surtout, il possède son fameux enregistrement.
Lorsque le capitaine de police de l'IGS, en fonction au 3e cabinet d'enquête, finit par le produire,
les policiers avouent. Le 5 décembre 2007, Julien C. convient : "Je
reconnais l'intégralité des accusations concernant ce qui s'est passé à
l'intérieur du car. Comme il m'avait bassiné avant (...), j'en suis arrivé à l'insulter copieusement, car j'ai perdu mon sang-froid, je l'ai traité de grosse merde, je lui ai dit qu'il avait une tronche de SDF."
Question du capitaine : "Il est indiqué dans le PV
que M. S. était excité, or il apparaît que vos échanges étaient tout à
fait calmes, que répondez-vous ?"
Réponse : "C'est exact (...). Il est vrai que ce qui est écrit dans le PV est faux, car (il) était calme."
Question : "Comment expliquez-vous ce comportement inadmissible venant d'un représentant de l'ordre et vos mensonges successifs ?"
Réponse : "M. S. m'a poussé à bout et j'ai perdu
mon sang-froid (...). Au Sarij (service d'accueil, de recherche et
d'investigation judiciaire), j'ai menti, car je ne pensais pas aller
devant vous aujourd'hui."
Interrogé sur les conditions humiliantes de la garde à vue
d'Alexandre S., et sur les textes précis à ce sujet "enseignés dans
toutes les écoles de police", Dimitri R., un autre policier, aura, lui,
cette réponse : "Je n'avais pas souvenir de cela et il y a des
habitudes dans les commissariats."
Aujourd'hui, le parquet a décidé de poursuivre Julien C. pour faux
en écriture. L'avocate d'Alexandre S., qui réclame des dommages et
intérêts, a fait citer à comparaître, jeudi 12 juin, les cinq autres
policiers solidaires.
L'audience est renvoyée au 1er septembre.
C'est VRAIMENT UN ABUS DE POUVOIR (posté par Les chats)
lamentable il va vers le flic pour lui demander où trouver une borne
vélib et se retrouve avec un PV
Je mets l'article avec le lien pour ceux qui n'ont pas l'ADSL
Quotidien LE MONDE du 13.06.2008
http://www.lemonde.fr/societe/article/2008/06/13/j-ai-perdu-mon-sang-froid-je-l-ai-traite-de-grosse-merde_1057678_3224.html
L'histoire est banale et affligeante, mais elle aurait pu
injustement conduire Alexandre S. devant un tribunal correctionnel. Le
17 novembre 2007, à 2 heures du matin, cet homme âgé de 29 ans, sans
emploi, circule à vélo rue de Lappe, en sens interdit, dans le 11e
arrondissement de Paris.
Croisant un agent de la police, il s'arrête pour lui
demander où se trouve la borne Vélib'la plus proche. "90 euros d'amende
pour sens interdit", l'avertit aussitôt le policier.
Alexandre S. proteste, invoque le fait qu'il est à vélo. "La loi est la même pour tout le monde",
lui répond-on avant de contrôler ses papiers dans un car de police.
Mécontent, Alexandre S. devient caustique. A partir de là, les faits,
reconstitués minutieusement par l'inspection générale des services
(IGS), la police des polices, s'enveniment.
LES ÉCHANGES ENREGISTRÉS
L'énervement a gagné le gardien de la paix Julien C., 27 ans, qui
déclare à Alexandre S. : "Tu vas commencer par fermer ta gueule, toi,
ou ça va mal se passer !" L'homme à vélo veut filmer la scène
sur son téléphone portable. L'agent le lui arrache des mains, demande à
un autre policier d'effacer la séquence et lui restitue l'appareil, en
lui enjoignant : "Ferme ta gueule, espèce de grosse merde !"
Emmené dans le car de police, Alexandre S. met discrètement en marche
son téléphone portable dans sa poche et enregistre, à 2 h 53, les
échanges : 3 minutes de son qui vont se révéler précieuses.
Car la situation se détériore. Alexandre S., qui a déchiré
son amende, est emmené, menotté, en garde à vue, mis à nu, agenouillé.
Il restera onze heures dans le commissariat, où il craque et
pleure. A sa sortie, le lendemain, à 13 heures, il a une convocation
pour le 22 janvier 2008, devant la 30e chambre correctionnelle pour
"outrage". L'agent Julien C. a porté plainte contre lui. Il
assure qu'il a été insulté parce qu'il est noir. Cinq autres policiers,
présents sur les lieux, corroborent.
L'avocate d'Alexandre S. lui conseille alors d'aller raconter son
histoire à l'IGS, sans trop y croire. "Contre six policiers, mon client
n'avait quasiment aucune chance", soupire Laurence Léger.
Erreur. Comme le prouvent les procès-verbaux que Le Monde s'est procurés,
l'IGS ne va faire montre d'aucune indulgence envers les policiers qui,
lors des premières auditions et confrontations, maintiennent leur
version des faits. Mais les descriptions d'Alexandre S. sont précises
et, surtout, il possède son fameux enregistrement.
Lorsque le capitaine de police de l'IGS, en fonction au 3e cabinet d'enquête, finit par le produire,
les policiers avouent. Le 5 décembre 2007, Julien C. convient : "Je
reconnais l'intégralité des accusations concernant ce qui s'est passé à
l'intérieur du car. Comme il m'avait bassiné avant (...), j'en suis arrivé à l'insulter copieusement, car j'ai perdu mon sang-froid, je l'ai traité de grosse merde, je lui ai dit qu'il avait une tronche de SDF."
Question du capitaine : "Il est indiqué dans le PV
que M. S. était excité, or il apparaît que vos échanges étaient tout à
fait calmes, que répondez-vous ?"
Réponse : "C'est exact (...). Il est vrai que ce qui est écrit dans le PV est faux, car (il) était calme."
Question : "Comment expliquez-vous ce comportement inadmissible venant d'un représentant de l'ordre et vos mensonges successifs ?"
Réponse : "M. S. m'a poussé à bout et j'ai perdu
mon sang-froid (...). Au Sarij (service d'accueil, de recherche et
d'investigation judiciaire), j'ai menti, car je ne pensais pas aller
devant vous aujourd'hui."
Interrogé sur les conditions humiliantes de la garde à vue
d'Alexandre S., et sur les textes précis à ce sujet "enseignés dans
toutes les écoles de police", Dimitri R., un autre policier, aura, lui,
cette réponse : "Je n'avais pas souvenir de cela et il y a des
habitudes dans les commissariats."
Aujourd'hui, le parquet a décidé de poursuivre Julien C. pour faux
en écriture. L'avocate d'Alexandre S., qui réclame des dommages et
intérêts, a fait citer à comparaître, jeudi 12 juin, les cinq autres
policiers solidaires.
L'audience est renvoyée au 1er septembre.
sam telam-
Nombre de messages : 3934
Age : 69
Localisation : au sud du sud
Emploi : anartiste
Loisirs : joke à rire
Date d'inscription : 16/04/2007
Re: Quelques uns résistent
Ben voilà un bel exemple de notre état de citoyen sans droit face à un gros naze de keuf mal dégrossi de son enfance ostracisée parce que différent.
Abus de pouvoir d'un pov'mec qui voit du racisme partout... maltraitance d'un pov'mec qui, en effet, est en droit de se prendre un PV lorsqu'il est en sens interdit à vélo (je me suis ramassé une amende dans les années 80 parce que j'étais à vélo-solex en sens interdit rue Cognacq-Jay. Malgré mes explications : retard à la conférence de rédaction, sourires, baratin... j'ai dû payer l'amende).
Mais bon, c'est pas parce qu'un clampin est en tort, qu'il ne le sait pas (mais actuellement, personne ne connaît ses droits, le code de la route, surtout à Paris où les vélos roulent sur les trottoirs, sous le nez des keufs qui ne disent rien), que ça doit prendre ces proportions. On bénéficie d'un langage : la parole, d'un organe pour entendre : l'oreille, et d'un cerveau pour analyser ce qu'on nous dit et répondre selon les circonstances après avoir analysé... Là, moi je dis que le cycliste a déconné en gueulant, que le keuf s'est défoulé et a abusé de son pouvoir et que ces deux connards auraient pu éviter d'en arriver là s'ils avaient été un peu plus intelligents et moins stressés.
Abus de pouvoir d'un pov'mec qui voit du racisme partout... maltraitance d'un pov'mec qui, en effet, est en droit de se prendre un PV lorsqu'il est en sens interdit à vélo (je me suis ramassé une amende dans les années 80 parce que j'étais à vélo-solex en sens interdit rue Cognacq-Jay. Malgré mes explications : retard à la conférence de rédaction, sourires, baratin... j'ai dû payer l'amende).
Mais bon, c'est pas parce qu'un clampin est en tort, qu'il ne le sait pas (mais actuellement, personne ne connaît ses droits, le code de la route, surtout à Paris où les vélos roulent sur les trottoirs, sous le nez des keufs qui ne disent rien), que ça doit prendre ces proportions. On bénéficie d'un langage : la parole, d'un organe pour entendre : l'oreille, et d'un cerveau pour analyser ce qu'on nous dit et répondre selon les circonstances après avoir analysé... Là, moi je dis que le cycliste a déconné en gueulant, que le keuf s'est défoulé et a abusé de son pouvoir et que ces deux connards auraient pu éviter d'en arriver là s'ils avaient été un peu plus intelligents et moins stressés.
Re: Quelques uns résistent
Ca c'est des méthodes de la Gestapo...Alexandre S., qui a déchiré
son amende, est emmené, menotté, en garde à vue, mis à nu, agenouillé.
Invité- Invité
Re: Quelques uns résistent
yapadebug a écrit:Ca c'est des méthodes de la Gestapo...Alexandre S., qui a déchiré
son amende, est emmené, menotté, en garde à vue, mis à nu, agenouillé.
En effet, c'est inadmissible ! J'analysais simplement le début de l'histoire qui n'aurait, si les deux mecs étaient arrivés à discuter, pas dû avoir lieu. Mais on a la police qu'on mérite ! En plus, ça fait longtemps que la police a des méthodes de voyous, puisqu'ils sont recrutés chez eux !
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