Les cocus du Grenelle

Un extrait de "la décroissance" que je vous soumets :
... Cependant, il se dit de plus en plus fort, et cela au sein même du ministère de l'écologie, de l'aménagement et du développement durable, que ce tohu-bohu médiatico-gouvernemental (le Grenelle) était destiné dès son origine à dissimuler une entreprise de démolition dudit ministère. Créé en juin 2007, le MEDAD (le ministère) est curieusement toujours sans lettre de mission et sans stratégie. C'et un ministère technique aux fonctions jugées concurrentielles en haut lieu. Il est par conséquent vulnérable dans un contexte de guerre ministérielle et de volonté gouvernementale de réduire les effectifs sans se préoccuper des conséquences pour les missions de service public. La mise en oeuvre de la révision générale des politiques publiques conduirait à la suppression de nombreuses missions des services déconcentrés de l'Etat (DDEA, DRIRE, DIREN, DREDAD). De plus, certaines missions publiques pourraient être externalisées vers le privé. Plus inquiétant encore, les domaines relevant officiellement de l'aménagement et du développement du territoire pourraient être mis sous la coupe de l'Equipement. On cherchera longtemps quelle cohérence renferme cette volonté de supprimer les implantations régionales et la compétence technique des services publics, alors que la mise en oeuvre des grandes politiques et des décisions du Grenelle repose sur l'action de ces services et que l'Etat prétend toujours évaluer toutes ses politiques d'après l'étalon du développement durable.
Les syndicats du ministère estiment qu'à terme, ce sont près de 60 mille postes qui pourraient être supprimés sur 75 mille aujourd'hui au MEDAD -un plan social sans précédent qui a poussé plusieurs milliers de fonctionnaires du MEDAD dans la rue le 6 mars dernier. Le gouvernement espérerait des économies budgétaires de l'ordre de 150 milliards grâce à cette "politique de modernisation". Les préfets et le ministre de l'intérieur verraient leurs compétences et leurs champs d'action renforcés. L'intérieur pourrait ainsi récupérer les secteurs de l'aménagement et du développement et remettre la main sur le programme "pôles de compétitivité". ... ...
Ainsi, le risque est grand que l'acte politique majeur que constitua la création du MEDAD soit vide de son sens, à l'occasion d'une bataille entre le corps des préfets et celui des ingénieurs (mines, ponts et génie rural) contrôlant à terme les services régionaux et départementaux limités. Comment les tenants du capitalisme vert peuvent-ils faire du développement durable sans aménagement et sans développement industriel ? A l'aune de ces stratégies mortifères, l'appel lancé le 26 mars dernier par les représentants des 4 collèges ayant siégé au Grenelle t qui réclame que les 268 mesures adoptées en octobre soient rapidement discutées au Parlement paraît dérisoire. Comme il est dur de s'avouer que l'on a été concufié. Et que l'on aurait dû s'y attendre !"...

Ca voudrait dire que le Ministère de l'Intérieur serait de plus en plus important et fort... c'est la voie vers un état policier... si les préfets et le Ministre de l'Intérieur sont renforcés encore plus ! Ca fait peur bon sang !

clomani a écrit:
Ca voudrait dire que le Ministère de l'Intérieur serait de plus en plus important et fort... c'est la voie vers un état policier... si les préfets et le Ministre de l'Intérieur sont renforcés encore plus ! Ca fait peur bon sang !

Mais c'est mam qui est à l'intérieur, où elle semble d'ailleurs avoir l'air de faire de la figuration.

Oui, certes mais ça n'est pas pour tout de suite, ce plan... et l'aut' nabot a le temps de mettre au super ministère de l'Intérieur/Développement et autres bilevesées, un homme à lui... un Brice pas nice par exemple...