It's a free world, de Ken Loach

Une baffe dans la gueule, que je me suis ramassée ! Chaque fois que je sors d'un film de Ken Loach, je me suis pris un coup dans la tronche... le thème est pourtant connu : le libéralisme et ses méfaits : l'exploitation d'étrangers, européens d'abord, puis de sans papiers (ils sont plus obéissants, puisqu'ils risquent leur peau s'ils sont dénoncés)... à des fins d'enrichissement personnel. Tout bête.
Là, c'est une jeune femme terriblement pragmatique de mauvaise foi, ou terriblement malhonnête de bonne foi, on ne sait pas... elle est prise à la gorge, elle recrute pour des recruteurs pris à la gorge... par des patrons pris à la gorge par les actionnaires on imagine (on n'en parle pas...). Et cette jeune femme, ça pourrait être n'importe quelle jeune femme, sauf que sa cupidité et le fait qu'elle soit prise dans la vie de travail au XXI e siècle dans un pays hyper libéral, la rendent absolument abjecte.
Tout le monde en prend plein la tronche, je vous rassure...
Allez voir ce film... on en sort dépressif, mais vraiment "aware"

Un autre éclairage sur la Grande-Bretagne... Un sujet pour Ken?

PS. : Pas encore vu ce Free World là..... Surement excellent. Mais probablement un peu flippant aussi... J'imagine.

Ce qu'il y a de plus flippant, c'est que ce personnage féminin est sympathique, elle a la pêche, elle doit ramer pour s'en sortir, elle s'en sort... elle crée sa boîte et petit à petit elle devient absolument horrible, tout ça parce qu'elle est "happée" par l'appât du gain, le shistem comme dit Sam.
Et en sortant, tu te dis que, bon, ça aurait tout aussi bien pu t'arriver parce que tu n'es qu'un être humain... même si tu as des valeurs dont tu penses qu'elles sont sûres, eh bien tu t'interroges. C'est là où Ken Loach est génial, c'est que ses personnages sont si vrais, si humains... si toi et moi quoi...

et j' en vois tellement des femmes çacom, qui se laissent aller à l' égotisation, parce qu' elles ont un contact, un carnet d' adresse, qu' elles croient kelleslevalentbien et autre crapaud sonore et qu' elles comptent sur la séduction , leurs "atouts féminins" comme dit (pudiquement) Mireille Dumas pour "remporter les marchés".
Mais ça ne marche pas comme ça, à vouloir casser les prix, on trouve plus casseusse que soi.... à vouloir prendre le pouvoir, on trouve plus ambitieuse que soi...
la finalité de créer "son" entreprise, c'est de devenir une souchienne sous-traitante, au mieux de la revendre comme ds la bulle internet....et ça n' arrive pas tous les jours qu' Alice soit à vendre....
décidemment il est urgent d' aller faire un tour de l' autre côté du miroir...
My daughter, beware the jabberwok!!!!