Alors, on est français, ou on ne l'est pas ?
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Alors, on est français, ou on ne l'est pas ?
La mère d'un Franco-Palestinien détenu
en Israël déplore l'inaction du Quai
d'Orsay( Mercredi, 26 décembre 2007
)http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=4333
en Israël déplore l'inaction du Quai
d'Orsay( Mercredi, 26 décembre 2007
)http://www.aloufok.net/article.php3?id_article=4333
Lorsqu'elle a appris, à la mi-octobre, que la Mairie de
Paris avait dressé, dans un square du 12e arrondissement, un portrait
géant de Gilad Shalit, le soldat franco-israélien retenu prisonnier dans la
bande de Gaza par le Hamas, ainsi que ceux des deux soldats israéliens capturés
durant l'été 2006 par le Hezbollah, Denise Hamouri n'a pu réprimer un soupire de
dépit. Cette native de Bourg-en-Bresse, mariée depuis plus de vingt ans à un
Palestinien de Jérusalem et habitante d'un quartier arabe de la Ville sainte,
est la mère de Salah Hamouri, un jeune homme de 22 ans, accusé d'avoir trempé
dans un complot destiné à assassiner le rabbin Ovadia Yossef, guide spirituel du
Shass, le parti séfarade.
Bien qu'il soit autant français que Gilad Shalit, dont le
père, Noam, a rencontré Nicolas Sarkozy le 9 juillet, Salah Hamouri, emprisonné
depuis deux ans et demi en Israël, doit se contenter, pour tout soutien, de la
visite des agents du consulat français de Jérusalem. En réponse à un courrier
électronique de sa mère qui déplorait un "deux poids, deux mesures", le
Quai d'Orsay a récusé toute analogie entre les deux binationaux. "Le
soldat (Shalit) a été pris en otage (...) et nous essayons
d'obtenir sa libération (...). Votre fils est emprisonné par les
autorités israéliennes dans le cadre d'une procédure judiciaire dans laquelle
nous ne pouvons pas interférer."
L'affaire remonte au 13 mars 2005, date de l'arrestation
du jeune Franco-Palestinien. A l'époque, la presse locale, "sources
sécuritaires" à l'appui, évoque les "repérages" auxquels Salah et
deux autres jeunes Palestiniens se seraient livrés autour du domicile du rabbin
Yossef, célèbre pour ses invectives anti-Arabes. Membres de la branche étudiante
du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), un petit parti de
gauche, les trois complices supposés auraient entrepris de se procurer des
"armes" et établi des "contacts" avec Ahmed Saadate, le chef du
FPLP alors incarcéré à Jéricho, pour son rôle dans l'assassinat de Rehavam
Ze'evi, l'ex-ministre du tourisme israélien, en octobre 2001.
Deux ans et des dizaines d'interrogatoires plus tard, le
dossier en cours d'examen par le tribunal militaire d'Ofer, en Cisjordanie,
paraît mince. Salah Hamouri a certes reconnu être passé en voiture devant la
maison d'Ovadia Yossef, dans le quartier Har Nof de Jérusalem, à l'initiative
d'un de ses camarades, Moussa Darwish, qui avait livré des légumes dans le passé
chez le rabbin et voulait réfléchir à un plan pour l'assassiner. Mais, d'après
son avocate, Léa Tsemel, ledit complot n'est pas allé plus loin : "Ils ont
roulé au ralenti, vu une caméra, fait demi-tour et n'en ont plus parlé après.
Les enquêteurs n'ont trouvé aucune arme et aucun élément susceptible de prouver
qu'ils étaient décidés à passer à l'acte. Il s'agit d'un acte stupide, une
bravade, rien de plus."
Tout amateur et embryonnaire fût-il, ce projet risque de
coûter très cher au jeune Franco-Palestinien. La charge de "complot" est
passible de sept années de prison devant un tribunal militaire israélien. Moussa
Darwish - parce qu'il est un habitant de Jérusalem et donc a été jugé plus
rapidement - a déjà été condamné à douze ans d'incarcération. "C'est
évidemment une justice à deux vitesses, dit Léa Tsemel. Les colons juifs
qui avaient posé en 2003, à l'entrée d'une école palestinienne de Jérusalem, une
bombe qui avait été désamorcée à la dernière minute, ont eux aussi écopé de
douze ans de prison. La différence de gravité (...) est pourtant
flagrante."
Sans illusions sur la justice israélienne, déçue par la
frilosité du Quai d'Orsay, Denise Hamouri a eu l'idée, en juin dernier, d'écrire
à Noam Shalit. Peut-être parce qu'il traverse une épreuve similaire et parce
qu'il connaît "le problème des prisonniers palestiniens", ce dernier a
paradoxalement su trouver les mots que les diplomates français se refusent à
prononcer. Dans un courrier sobre et sensible, il déplore l'arrestation de
Salah, partage la douleur de la famille Hamouri et prie en conclusion pour
"les libérations imminentes de (leurs) fils". A Paris, le 11
novembre, des militants propalestiniens ont remplacé les portraits des trois
soldats israéliens par une banderole en hommage aux "11 000" prisonniers
palestiniens.
Benjamin Barthe (Jérusalem,
correspondance)
Le Monde - Article paru dans l'édition du
26.12.07.
Re: Alors, on est français, ou on ne l'est pas ?
Ben oui on a envoyé des cartes postales à Sarko au sujet de cette affaire. Mais bon, on devrait plutôt écrire à Carla peut-être...
Invité- Invité
Re: Alors, on est français, ou on ne l'est pas ?
Ben moi tout à l'heure, j'envoie une carte de voeux à Salah Hamouri, dans sa prison israélienne !
Re: Alors, on est français, ou on ne l'est pas ?
Une pétition pour libérer Salah Hamouri.
http://www.france-palestine.org/article7743.html
http://www.france-palestine.org/article7743.html
Invité- Invité
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