ben, je crois qu'on y est !

ploumploum Jeu 19 Mai - 11:52

Comment supprimer des inutiles, en faisant des économies ?
La logique rentable mise en place par la loi d'autonomie des universités commence à être mise en application.
Une des premières conséquences :

Texte voté par le Conseil d’Administration de l’Université de Haute Alsace – Mulhouse

SEUILS D’OUVERTURE DES FORMATIONS A LA RENTREE 2011
Préambule
Le volume global d’heures complémentaires ne cesse d’augmenter d’une année universitaire à l’autre. Différentes raisons structurelles peuvent justifier ces augmentations. Mais, ces augmentations posent malgré tout un problème de plus en plus pressant de soutenabilité budgétaire. (ça se dit, ça ? la soutenabilité budgétaire n'est-elle pas proprement insoutenable ?[/color])
Par ailleurs, le nombre de formations à faibles effectifs (selon les normes nationales fixées à 50 étudiants en Licence 3 et à 30 étudiants en Master 2) de notre université reste identique, alors que notre contrat quadriennal 2009-2012 porte sur la réduction de ce nombre de formations à faibles effectifs. Il devient donc de plus en plus nécessaire d’effectuer des arbitrages dans l’offre de formation de l’université.

Conscient de l’obligation d’engager une politique de maîtrise des coûts (notamment au regard de la progression du volume d’heures complémentaires), conscient que notre engagement du contrat quadriennal sur la réduction des formations à faibles effectifs n’est pas atteint à ce jour, le Conseil d’Administration de l’université, réuni en séance le 4 mai 2011, décide de mettre en place les conditions suivantes d’ouverture des formations dès la rentrée 2011.

Conditions d’ouverture des formations à la rentrée 2011
1- Tout cours magistral, TD (travaux dirigés) ou TP (travaux pratiques) délivré à moins de cinq étudiants ne sera pas ouvert à la
rentrée 2011.
2- Tout cours magistral délivré au cours de l’année 2011-2012 à un nombre d’étudiants compris entre cinq et dix étudiants sera rétribué au taux horaire de TD.
3- Toute séance de TD organisée au cours de l’année 2011-2012 avec un nombre d’étudiants compris entre cinq et dix étudiants sera rétribuée au taux horaire de TP.
4- Toute formation de licence, y compris de licence professionnelle (mention, parcours, spécialité, option…) dont le nombre d’étudiants ne dépasse pas 15 étudiants par année (L1, L2 ou L3) depuis 2008-2009 ne sera pas ouverte à la rentrée 2011.
5- Toute formation de master, ou niveau équivalent (mention, spécialité, parcours, option…) dont le nombre d’étudiants ne dépasse pas 10 étudiants par année (M1, ou M2) depuis 2008- 2009 ne sera pas ouverte à la rentrée 2011.

Les conditions d’ouverture des formations indiquées ci-dessus ne s’appliquent pas aux formations qui bénéficient d’un financement autre que la dotation de l’Etat (apprentissage, formation continue, autres types de crédits), sous réserve que leur point d’équilibre financier soit à tout le moins atteint (en général une dizaine d’étudiants sous statut financé par l’intermédiaire d’autres crédits que la dotation d’Etat).
Le Conseil d’Administration pourra être saisi de demandes de dérogation par rapport à ces consignes. Les demandes devront justifier de la nécessité d’y déroger.

Number One

Concrètement, à terme, ça va entraîner - parce que ce n'est qu'un début, mais la logique est implacable et partout la même - la disparition des sections artistiques, de nombre de langues, de la philo, etc. dans le collimateur de ce genre de mesure - je ne parle que des sciences humaines, je ne suis pas assez au fait de ce qui se passe dans les facs de science.

On vit une époque superbe sur le front de l'éducation (et du reste !) J'adore ce monde !
Pompom Girl

gros branleur Jeu 19 Mai - 16:23

Comme tous les services publics (enfin, ce qu'il en reste), l'éducation nationale n'est pas en reste...
Rentable, il faut être rentable, dégager du profit...
Inexorablement, le libéralisme continue d'avancer .
Ah, il est loin le temps où on allait à l'université faire ses humanités.
Bientôt il ne restera que des facs de droit et d'économie.
Peut être un peu de sciences, pour aller de plus en plus loin dans l'absurdité d'un système où le progrès va de pair avec la déshumanisation et la destruction de la planète...
Rien ne sert de former les jeunes à penser, leur cerveau doit rester disponible pour consommer...

liliM Dim 22 Mai - 0:36

Entre un toupty inculte et un ministre de la culture surtout préoccupé par la corrida, la culture et donc l'éducation ont de sombres jours devant elles, moi qui adore l'archéologie, je crois que ça va être discipline en perdition, en plus ces archéologues sont des empêcheurs de bétonner en paix.