Franchement, les Israéliens sont ...
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Franchement, les Israéliens sont ...
Je ne sais plus comment qualifier la politique de cet état ! Lisez plutôt :
APPEL A ACTION : 15 pêcheurs palestiniens et 3 internationaux kidnappés da ns
les eaux territoriales de Gaza
Quinze pêcheurs palestiniens et 3 observateurs internationaux des droits
> de l'homme ont été encerclés par la marine israélienne et kidnappés dans
> leur embarcation qui se trouvait à 7 milles nautiques au large de la côte
> de Deir al Balah, bande de Gaza.
Les pêcheurs et les observateurs internationaux ont été enlevés dans 3
> bateaux séparés et forcés à monter sur les navires de guerre israéliens.
> D'autres pêcheurs palestiniens ont indiqué qu’ils avaient vu la Marine
> israélienne emmener les 3 bateaux vers le nord. Les observateurs des droits de l'homme sont Andrew
Muncie, un Ecossais, Vittorio Arrigoni, un Italien, et Darlene Wallach, une Américaine.
> C’étaient des bénévoles de l'International Solidarity Movement (ISM), qui
> étaient entrés dans la bande de Gaza avec les bateaux du Free Gaza
> Movement lors de leur premier voyage le 23 août 2008. Tous les étrangers
> avaient déjà travaillé avec l'ISM en Cisjordanie.
> Leurs camarades n’ont pas pu établir un contact avec les observateurs ou
> avec les pêcheurs, depuis qu’ils ont été enlevés. Depuis leur arrivée, les volontaires de l'ISM ont été
régulièrement accompagner les pêcheurs palestiniens qui sont
régulièrement attaqués par des navires de la marine israélienne et parfois à seulement 3 milles
> nautiques du rivage. Ils ont filmé régulièrement les forces israéliennes utiliser des balles réelles, des
obus et des canons à eau contre des pêcheurs non armés.
Quand ils se sont retrouvés face à la marine israélienne, les bateaux setrouvaient à 7 milles nautiques de la côte de Deir al Balah, soit bien à
'intérieur de la limite de pêche décrite dans les Accords d'Oslo de 1994.
> Avec les régulières affirmations du gouvernement israélien qu'il s’est > «désengagé» de Gaza, ces patrouilles et ces
attaques de la marine > israélienne, qui se produisent régulièrement et parfois à moins de 3
milles nautiques de la côte, représentent une claire indication de la poursuite de l'occupation du territoire de Gaza
ainsi que des violations régulières de l'actuel cessez-le-feu.
> Plus de 40000 personnes dans la bande de Gaza vivent de l'industrie de la pêche, mais cette communauté a été décimée par les
restrictions israéliennes sur les droits de pêche et les restrictions à l’entrée du carburant dans la bande de Gaza.
Selon le Syndicat de la Pêche dans la bande de Gaza, les pêcheurs ont besoin de 40.000 litres de carburant et de 40000 litres de gaz naturel chaque jour pour travailler pendant la saison de pêche.
> Chaque année en avril, les pêcheurs palestiniens vivent traditionnellement > de la pêche
des poissons qui migrent du delta du Nil vers les eaux turques. Pourtant, Israël a limité la pêche à 6 milles nautiques de Gaza
et attaque régulièrement ceux qui s'aventurent au-delà des 3 milles nautiques : plus de 70 pêcheurs ont été arrêtés l'année dernière par les
forces d’occupation israéliennes. Les grands bancs de poissons sont généralement trouvés à 10 milles nautiques de la côte.
> La moyenne des poissons pêchés était de plus de 3000 tonnes par an dans les années 1990, et maintenant elle est tombée à environ 500 tonnes directement en raison du siège israélien imposé à la bande de Gaza.
> En outre, l'eau dans laquelle naviguent les pêcheurs de la bande de Gaza reçoit désormais 50 millions de litres d’eaux usées par jour
parce que la population de la bande de Gaza n'a pas d'autre choix en raison du manque d’électricité pour faire fonctionner les usines de
traitement d’eaux usées.
> 21h : Les quinze pêcheurs palestiniens enlevés dans les eaux territoriales palestiniennes
ce matin sont toujours détenus par les autorités israéliennes à Ashdod,
alors que leurs bateaux ont été confisqués. Des procédures judiciaires
ont été engagées aujourd'hui pour demander leur libération immédiate.
> Andrew Muncie, un Britannique et l'un des trois étrangers arrêtés a
> précisé qu'il résistera de façon non-violente à toute tentative d'expulsion et qu’il serait en grève de la faim jusqu'à
ce que les quinze pêcheurs palestiniens soient libérés. >
>
La situation et les projets des deux autres observateurs internationaux arrêtés, une Américaine, Darlene Wallach et un Italien, Vittorio
Arrigoni, ne sont pas encore connus.
>
Merci d'écrire au Consulat de France en Israël (voir ci-dessous) et
merci
> également de participer à la JOURNEE NATIONALE POUR GAZA le 6
décembre :
> Rendez-vous à 15h place Denfert Rochereau à Paris.
------------------------------------------------------------------------------------
> Ecrivez au Consulat de France à Jérusalem pour leur
demander de faire
> pression sur le gouvernement israélien pour qu’il
libère les 18
> prisonniers. Adressez une copie à Rama Yade, Secrétaire
d'Etat française
> chargée des Affaires Etrangères et des Droits de
l'Homme et au Ministre
> français des Affaires Etrangères, Bernard
Krouchner.
>
>
> Consulat de France en Israël
> Tel :
+972.3.520.85.00
> Télécopie : +972.3.520.85.28/29
> Courriel :
consulat@ambafrance-il.org
APPEL A ACTION : 15 pêcheurs palestiniens et 3 internationaux kidnappés da ns
les eaux territoriales de Gaza
Quinze pêcheurs palestiniens et 3 observateurs internationaux des droits
> de l'homme ont été encerclés par la marine israélienne et kidnappés dans
> leur embarcation qui se trouvait à 7 milles nautiques au large de la côte
> de Deir al Balah, bande de Gaza.
Les pêcheurs et les observateurs internationaux ont été enlevés dans 3
> bateaux séparés et forcés à monter sur les navires de guerre israéliens.
> D'autres pêcheurs palestiniens ont indiqué qu’ils avaient vu la Marine
> israélienne emmener les 3 bateaux vers le nord. Les observateurs des droits de l'homme sont Andrew
Muncie, un Ecossais, Vittorio Arrigoni, un Italien, et Darlene Wallach, une Américaine.
> C’étaient des bénévoles de l'International Solidarity Movement (ISM), qui
> étaient entrés dans la bande de Gaza avec les bateaux du Free Gaza
> Movement lors de leur premier voyage le 23 août 2008. Tous les étrangers
> avaient déjà travaillé avec l'ISM en Cisjordanie.
> Leurs camarades n’ont pas pu établir un contact avec les observateurs ou
> avec les pêcheurs, depuis qu’ils ont été enlevés. Depuis leur arrivée, les volontaires de l'ISM ont été
régulièrement accompagner les pêcheurs palestiniens qui sont
régulièrement attaqués par des navires de la marine israélienne et parfois à seulement 3 milles
> nautiques du rivage. Ils ont filmé régulièrement les forces israéliennes utiliser des balles réelles, des
obus et des canons à eau contre des pêcheurs non armés.
Quand ils se sont retrouvés face à la marine israélienne, les bateaux setrouvaient à 7 milles nautiques de la côte de Deir al Balah, soit bien à
'intérieur de la limite de pêche décrite dans les Accords d'Oslo de 1994.
> Avec les régulières affirmations du gouvernement israélien qu'il s’est > «désengagé» de Gaza, ces patrouilles et ces
attaques de la marine > israélienne, qui se produisent régulièrement et parfois à moins de 3
milles nautiques de la côte, représentent une claire indication de la poursuite de l'occupation du territoire de Gaza
ainsi que des violations régulières de l'actuel cessez-le-feu.
> Plus de 40000 personnes dans la bande de Gaza vivent de l'industrie de la pêche, mais cette communauté a été décimée par les
restrictions israéliennes sur les droits de pêche et les restrictions à l’entrée du carburant dans la bande de Gaza.
Selon le Syndicat de la Pêche dans la bande de Gaza, les pêcheurs ont besoin de 40.000 litres de carburant et de 40000 litres de gaz naturel chaque jour pour travailler pendant la saison de pêche.
> Chaque année en avril, les pêcheurs palestiniens vivent traditionnellement > de la pêche
des poissons qui migrent du delta du Nil vers les eaux turques. Pourtant, Israël a limité la pêche à 6 milles nautiques de Gaza
et attaque régulièrement ceux qui s'aventurent au-delà des 3 milles nautiques : plus de 70 pêcheurs ont été arrêtés l'année dernière par les
forces d’occupation israéliennes. Les grands bancs de poissons sont généralement trouvés à 10 milles nautiques de la côte.
> La moyenne des poissons pêchés était de plus de 3000 tonnes par an dans les années 1990, et maintenant elle est tombée à environ 500 tonnes directement en raison du siège israélien imposé à la bande de Gaza.
> En outre, l'eau dans laquelle naviguent les pêcheurs de la bande de Gaza reçoit désormais 50 millions de litres d’eaux usées par jour
parce que la population de la bande de Gaza n'a pas d'autre choix en raison du manque d’électricité pour faire fonctionner les usines de
traitement d’eaux usées.
> 21h : Les quinze pêcheurs palestiniens enlevés dans les eaux territoriales palestiniennes
ce matin sont toujours détenus par les autorités israéliennes à Ashdod,
alors que leurs bateaux ont été confisqués. Des procédures judiciaires
ont été engagées aujourd'hui pour demander leur libération immédiate.
> Andrew Muncie, un Britannique et l'un des trois étrangers arrêtés a
> précisé qu'il résistera de façon non-violente à toute tentative d'expulsion et qu’il serait en grève de la faim jusqu'à
ce que les quinze pêcheurs palestiniens soient libérés. >
>
La situation et les projets des deux autres observateurs internationaux arrêtés, une Américaine, Darlene Wallach et un Italien, Vittorio
Arrigoni, ne sont pas encore connus.
>
Merci d'écrire au Consulat de France en Israël (voir ci-dessous) et
merci
> également de participer à la JOURNEE NATIONALE POUR GAZA le 6
décembre :
> Rendez-vous à 15h place Denfert Rochereau à Paris.
------------------------------------------------------------------------------------
> Ecrivez au Consulat de France à Jérusalem pour leur
demander de faire
> pression sur le gouvernement israélien pour qu’il
libère les 18
> prisonniers. Adressez une copie à Rama Yade, Secrétaire
d'Etat française
> chargée des Affaires Etrangères et des Droits de
l'Homme et au Ministre
> français des Affaires Etrangères, Bernard
Krouchner.
>
>
> Consulat de France en Israël
> Tel :
+972.3.520.85.00
> Télécopie : +972.3.520.85.28/29
> Courriel :
consulat@ambafrance-il.org
Un témoignage de Palestine occupee
La
Palestine étranglée (compte-rendu de mission en
Cisjordanie)
Edouard et Marie-Paule Devillers,
militants d’Evry-Palestine et d’EuroPalestine, viennent de rentrer de Palestine
occupée, où ils participaient à une mission de l’association « Pour
Jérusalem », aux côtés de parlementaires, élus locaux, hauts fonctionnaires
et anciens diplomates. Ils racontent.
"Le processus de colonisation avance à grande
vitesse, et répond au plan d’ensemble pensé, rédigé et planifié depuis 1978 par
Sharon. Il se poursuit en toute impunité, et ce n’est certainement pas l’écran
de fumée d’Annapolis qui l’a arrêté. La preuve : de janvier 2007 à octobre
2007, c’est-à-dire au cours de l’année précédant la conférence d’Annapolis, 137
unités de construction de logements ont été décidées par Israël. Mais de
novembre 2007 à novembre 2008, donc au cours de l’année qui a suivi cette pseudo
« Conférence de Paix », il y en a eu 2.210 !
Maale Adunim, la ‘ville nouvelle’ de colonisation a
actuellement 35.000 habitants, ou en tout cas de quoi loger 35.000 colons. Mais
l’objectif israélien est d’atteindre rapidement 150.000 habitants. S’étendant
d’ouest en est, Maale Adunim a pour but de créer une séparation complète entre
le nord et le sud de la Cisjordanie. Toutes les colonies sont reliées entre
elles, permettant à tout Israélien de se rendre de la Méditerranée au Jourdain
sans voir un seul Palestinien.
La construction du mur avec toutes les conséquences
humaines, sociales et économiques que nous connaissons, se poursuit.
Le nombre de barrages (check-points) fixes et
mobiles a augmenté. Les Israéliens en suppriment quelques uns à grand renfort de
publicité, mais ils en installent d’autres ailleurs. A noter, à propos du mur et
des check-points, qu’Israël fait actuellement les yeux doux aux touristes et
pélerins, leur facilitant les passages (sauf pour Gaza, bien évidemment). C’est
à peine si les voyageurs ont le temps d’apercevoir le mur et les soldats. En
huit jours, nous n’avons pas eu à sortir une seule fois nos passeports.
Le tramway, ‘la honte de la France’ nous ont dit nos
interlocuteurs palestiniens, se construit rapidement. Les rails sont posés dans
certains endroits. Il doit être inauguré en 2009, et reliera une dizaine de
colonies en territoire palestinien occupé. Le tramway ne devrait pas pouvoir
être utilisé par les Arabes.
Lors de la construction du tramway, des sites
archéologiques sont mis au jour. Or, il faut le souligner, et cela nous a été
confirmé par des archéologues français et palestiniens, Israël impose son
monopole sur la recherche archéologique, à des fins de propagande biblique
essentiellement. Cela est bien sûr contraire au droit international en la
matière. Les professeurs d’archéologie et leurs élèves de l’Université Al-Qods
(Jérusalem-Est), pas plus que les pères dominicains, ne peuvent actuellement se
rendre sur les terrains de fouilles.
La destruction de cimetières musulmans est aussi un
exemple de la volonté de main mise d’Israël sur le passé.
La commémoration de l’anniversaire de la mort de
Yasser Arafat, à la Moukhataa de Ramallah, le 11 novembre, a eu lieu en présence
de nombreux jeunes. Le discours de Mahmoud Abbas nous a laissés perplexes. Alors
que dans la première partie de son allocution, il proclamait sa volonté d’être
le président de tous les Palesitniens, il a ensuite vitupéré pendant une
demi-heure contre le Hamas. Le préfet de Hébron, rencontré quelques jours plus
tard, fidèle ‘voix de son maître’, reprend devant nous la même diatribe,
ajoutant que le Hamas n’était qu’une simple association caritative (un
équivalent d’association loi 1901, en somme), incapable de gérer un Etat !
Nous avons la désagréable impression, au cours de ces échanges, que nos
interlocuteurs tapent plus volontiers sur le Hamas que sur Israël.
Aux universités de Bir Zeit et Al-Qods, les
étudiants et leurs enseignants sont lourdement gênés dans leurs déplacements par
le mur et les barrages. Avec la transformation du territoire en une série
d’enclaves, et les restrictions très sévères à tout voyage à l’étranger, on
assiste à une véritable cantonisation des universités. Seuls les jeunes de
Jérusalem-Est peuvent aller tant bien que mal à Bir-Zeit, près de Ramallah, mais
l’inverse est strictement impossible. Ce qui est la négation même de la vie
universitaire.
A noter aussi qu’Israël refuse de reconnaître aux
Palestiniens de Jérusalem la validation des diplômes obtenus dans les
universités palestiniennes, d’où l’impossibilité pour des médecins et des
pharmaciens d’exercer leur métier.
Durant notre séjour, profitant de la focalisation
des médias sur l’élection américaine, l’armée a détruit plusieurs maisons de
Jérusalem-Est. La destruction de 115 maisons à Jérusalem est prévue, de manière
imminente. Par ailleurs le ministère israélien de l’Intérieur a fait fermer le
théâtre de Jérusalem-Est, ce qui augure mal du projet de l’UNESCO de faire, en
2009, Jérusalem capitale culturelle du monde arabe.
Nos compagnons de voyage ont été révoltés par la
situation qu’ils ont vue. Celle-ci se détériore de jour en jour, rendant
improbable la création d’un Etat palestinien un tant soit peu viable. Ils sont
surtout révoltés par l’absence de réactions, en France, de la classe
politique.
La préoccupation immédiate, et c’est prioritaire,
c’est que le Fatah et le Hamas arrivent à trouver un compromis. A entendre les
représentants de l’Autorité Palestinienne que nous avons rencontrés, ils n’ont
pas l’intention d’en prendre le chemin. Le prochain différend portera notamment
sur la date des élections présidentielles : janvier 2009 si le calendrier
de la loi et respecté, mais Mahmoud Abbas voudrait un report à janvier 2010, lui
permettant de conserver encore un an la présidence sans passer par les urnes.
"
Marie-Paule et Edouard DEVILLERS
Palestine étranglée (compte-rendu de mission en
Cisjordanie)
Edouard et Marie-Paule Devillers,
militants d’Evry-Palestine et d’EuroPalestine, viennent de rentrer de Palestine
occupée, où ils participaient à une mission de l’association « Pour
Jérusalem », aux côtés de parlementaires, élus locaux, hauts fonctionnaires
et anciens diplomates. Ils racontent.
"Le processus de colonisation avance à grande
vitesse, et répond au plan d’ensemble pensé, rédigé et planifié depuis 1978 par
Sharon. Il se poursuit en toute impunité, et ce n’est certainement pas l’écran
de fumée d’Annapolis qui l’a arrêté. La preuve : de janvier 2007 à octobre
2007, c’est-à-dire au cours de l’année précédant la conférence d’Annapolis, 137
unités de construction de logements ont été décidées par Israël. Mais de
novembre 2007 à novembre 2008, donc au cours de l’année qui a suivi cette pseudo
« Conférence de Paix », il y en a eu 2.210 !
Maale Adunim, la ‘ville nouvelle’ de colonisation a
actuellement 35.000 habitants, ou en tout cas de quoi loger 35.000 colons. Mais
l’objectif israélien est d’atteindre rapidement 150.000 habitants. S’étendant
d’ouest en est, Maale Adunim a pour but de créer une séparation complète entre
le nord et le sud de la Cisjordanie. Toutes les colonies sont reliées entre
elles, permettant à tout Israélien de se rendre de la Méditerranée au Jourdain
sans voir un seul Palestinien.
La construction du mur avec toutes les conséquences
humaines, sociales et économiques que nous connaissons, se poursuit.
Le nombre de barrages (check-points) fixes et
mobiles a augmenté. Les Israéliens en suppriment quelques uns à grand renfort de
publicité, mais ils en installent d’autres ailleurs. A noter, à propos du mur et
des check-points, qu’Israël fait actuellement les yeux doux aux touristes et
pélerins, leur facilitant les passages (sauf pour Gaza, bien évidemment). C’est
à peine si les voyageurs ont le temps d’apercevoir le mur et les soldats. En
huit jours, nous n’avons pas eu à sortir une seule fois nos passeports.
Le tramway, ‘la honte de la France’ nous ont dit nos
interlocuteurs palestiniens, se construit rapidement. Les rails sont posés dans
certains endroits. Il doit être inauguré en 2009, et reliera une dizaine de
colonies en territoire palestinien occupé. Le tramway ne devrait pas pouvoir
être utilisé par les Arabes.
Lors de la construction du tramway, des sites
archéologiques sont mis au jour. Or, il faut le souligner, et cela nous a été
confirmé par des archéologues français et palestiniens, Israël impose son
monopole sur la recherche archéologique, à des fins de propagande biblique
essentiellement. Cela est bien sûr contraire au droit international en la
matière. Les professeurs d’archéologie et leurs élèves de l’Université Al-Qods
(Jérusalem-Est), pas plus que les pères dominicains, ne peuvent actuellement se
rendre sur les terrains de fouilles.
La destruction de cimetières musulmans est aussi un
exemple de la volonté de main mise d’Israël sur le passé.
La commémoration de l’anniversaire de la mort de
Yasser Arafat, à la Moukhataa de Ramallah, le 11 novembre, a eu lieu en présence
de nombreux jeunes. Le discours de Mahmoud Abbas nous a laissés perplexes. Alors
que dans la première partie de son allocution, il proclamait sa volonté d’être
le président de tous les Palesitniens, il a ensuite vitupéré pendant une
demi-heure contre le Hamas. Le préfet de Hébron, rencontré quelques jours plus
tard, fidèle ‘voix de son maître’, reprend devant nous la même diatribe,
ajoutant que le Hamas n’était qu’une simple association caritative (un
équivalent d’association loi 1901, en somme), incapable de gérer un Etat !
Nous avons la désagréable impression, au cours de ces échanges, que nos
interlocuteurs tapent plus volontiers sur le Hamas que sur Israël.
Aux universités de Bir Zeit et Al-Qods, les
étudiants et leurs enseignants sont lourdement gênés dans leurs déplacements par
le mur et les barrages. Avec la transformation du territoire en une série
d’enclaves, et les restrictions très sévères à tout voyage à l’étranger, on
assiste à une véritable cantonisation des universités. Seuls les jeunes de
Jérusalem-Est peuvent aller tant bien que mal à Bir-Zeit, près de Ramallah, mais
l’inverse est strictement impossible. Ce qui est la négation même de la vie
universitaire.
A noter aussi qu’Israël refuse de reconnaître aux
Palestiniens de Jérusalem la validation des diplômes obtenus dans les
universités palestiniennes, d’où l’impossibilité pour des médecins et des
pharmaciens d’exercer leur métier.
Durant notre séjour, profitant de la focalisation
des médias sur l’élection américaine, l’armée a détruit plusieurs maisons de
Jérusalem-Est. La destruction de 115 maisons à Jérusalem est prévue, de manière
imminente. Par ailleurs le ministère israélien de l’Intérieur a fait fermer le
théâtre de Jérusalem-Est, ce qui augure mal du projet de l’UNESCO de faire, en
2009, Jérusalem capitale culturelle du monde arabe.
Nos compagnons de voyage ont été révoltés par la
situation qu’ils ont vue. Celle-ci se détériore de jour en jour, rendant
improbable la création d’un Etat palestinien un tant soit peu viable. Ils sont
surtout révoltés par l’absence de réactions, en France, de la classe
politique.
La préoccupation immédiate, et c’est prioritaire,
c’est que le Fatah et le Hamas arrivent à trouver un compromis. A entendre les
représentants de l’Autorité Palestinienne que nous avons rencontrés, ils n’ont
pas l’intention d’en prendre le chemin. Le prochain différend portera notamment
sur la date des élections présidentielles : janvier 2009 si le calendrier
de la loi et respecté, mais Mahmoud Abbas voudrait un report à janvier 2010, lui
permettant de conserver encore un an la présidence sans passer par les urnes.
"
Marie-Paule et Edouard DEVILLERS
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