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Un film : Appaloosa. Une éthique : Emerson.

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Un film : Appaloosa. Une éthique : Emerson. Empty Un film : Appaloosa. Une éthique : Emerson.

Message  Gotch Jeu 16 Oct - 1:56

Un grand western sans doute!

http://www.dazibaoueb.fr/article.php?art=420
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Message  billbaroud35 Mer 29 Oct - 12:58

content d'avoir lu une référence à thoreau dans l'article, car j'y ai pensé aussi ! Clin d'oeil

en attendant c'est un foutu bon film (vu hier soir, dernière séance) qui avance masqué sous son apparence de western classique, et j'ai adoré!

A voir!!!

Chapeau

en bonus la critique du monde, très juste :



C'est un western, situé en 1882, dans une ville fictive du Nouveau-Mexique, Appaloosa. La région est terrorisée par le chef d'une bande de brutes patibulaires, assassins et violeurs. Randall Bragg, ce cynique (Jeremy Irons), vient d'éliminer le shérif local venu chez lui faire justice, sans le moindre état d'âme. Une fine gâchette, vêtue de noir, "machine à imposer la légalité", comme on le disait de Pat Garrett, est appelée pour la sécurité des citadins.

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L'avis du "Monde"

EXCELLENT

L'homme (Ed Harris) débarque avec son fidèle adjoint (Viggo Mortensen), exige les pleins pouvoirs, défie l'invincible qui faisait régner la terreur, parvient sans coup férir à l'enfermer dans une cellule, le faire juger et condamner à mort. Le gang du bandit va tenter de délivrer son chef avant l'exécution de la sentence.

Rien de très nouveau là-dedans, on a déjà vu cela cent fois. Qu'est-ce qui fait qu'on y prend plaisir, en dépit de tous ces rites rabâchés : l'arrivée à cheval du mercenaire impénétrable, son art à ramener l'ordre dans le saloon de l'hôtel, le maniement du colt 45 et du fusil calibre 8, l'attaque des Indiens, le duel final, le départ vers l'horizon de l'éternel célibataire ? Précisément : la déclinaison de ces codes, le jeu qu'ils représentent, la tradition du genre. Le western est un art ludique. Ed Harris le sait bien, qui montre un lion regardant passer le train dans la vallée, vignette enfantine...

Mais la qualité de l'interprétation, ici irréprochable, comme l'originalité du traitement, y sont pour quelque chose. Appaloosa est un western un peu décalé, parsemé d'humour, explorant un territoire fictif inhabituel. Histoire d'une irréductible amitié d'abord. Deux durs à cuire ayant bourlingué ensemble durant douze ans se font une confiance aveugle (et justifiée). Ils sont déterminés à faire correctement leur métier jusqu'au bout.

UN IDÉALISTE

Le film, proche de ceux d'Howard Hawks, fait diverger les trajectoires du shérif Virgil Cole (Ed Harris) et de son adjoint Everett Hitch (l'épatant Viggo Mortensen). L'un rendra son étoile, l'autre pas. Lequel des deux aura conservé une conscience morale à toutes épreuves ? Affaire d'appréciation peut-être. D'un côté la défaite de la justice, de l'autre celle de la légalité.

Auteur du film, Ed Harris, au regard bleu, pose le dilemme. Bloc de sang-froid capable de regarder l'inquiétant hors-la-loi dans les yeux sans ciller, le number one qu'il interprète a un complexe intellectuel. Il cherche ses mots, son sbire lui sert de dictionnaire. Il est troublé par une femme, une veuve, opportuniste et nymphomane. Du point de vue de ce personnage qui, symboliquement, finit handicapé par une balle qui lui a brisé le genou, Appaloosa est l'histoire d'un idéaliste politique et sentimental contraint d'avaler des couleuvres.

Le point de vue du compère est celui de Gary Cooper dans ce classique de Fred Zinnemann, Le train sifflera trois fois (1952), film où figure le même profil de femme prompte à se marier, impatiente de voir son futur époux oublier son travail. Film où l'on retrouve le même combat entre un shérif incorruptible, étranger à ce sentiment qu'est la peur, et une malhonnêteté étatique qui, à l'époque, portait le nom de maccarthysme. La même détermination à éliminer le diable, bien que délié de son serment, ayant rendu son enseigne de shérif. Les arrière-pensées d'Ed Harris restent à décrypter.
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